
CONFÉRENCE BIENNALE 2024 DE L'ECSA-C
23-25 MAI 2024
RÉINVENTER L’INTÉGRATION EUROPÉENNE POUR UNE NOUVELLE ÈRE D’APRÈS-GUERRE
La conférence biennale 2024 a été organisée par l'UNIVERSITÉ CARLETON, Ottawa, Ontario.
La 14e conférence biennale de l'ECSA-C s'est tenue à l'Université Carleton à Ottawa/Ontario du 23 au 25 mai 2024. Le thème de la conférence était « Réimaginer l'intégration européenne pour une nouvelle ère d'après-guerre ».
La conférence a réuni plus de 80 chercheurs et praticiens du Canada et de 15 autres pays. Les conférences principales ont été présentées par Frank Schimmelfennig (ETH Zurich), Toni Haastrup (Université de Manchester) et Kataryna Wolczuk (Collège d'Europe). Le programme de la conférence comprenait 18 panels thématiques. La délégation de l'Union européenne au Canada a organisé une réception d'ouverture.
La conférence a été précédée d'un atelier organisé par le Young Researchers Network (YRN) de l'ECSA-C qui comprenait des sessions sur l'édition universitaire et les stratégies de carrière pour les européanistes. 23 chercheurs émergents (étudiants diplômés et postdoctorants) ont participé à l'atelier.
La prochaine conférence biennale de l'ECSA-C est prévue au printemps 2026 à Victoria/Colombie-Britannique. De plus amples informations seront fournies sur ce site Web dès qu'elles seront disponibles.
TABLE RONDE
40 ans et plus : le rôle de la délégation de l'UE au Canada
Manfred Auster , Ministre-Conseiller et Chef du Service Politique et Public
Section des affaires étrangères à la Délégation de l'Union européenne au Canada à Ottawa.
Intervenants :
Geoffrey Harris, Bureau de liaison du Parlement européen avec le Congrès américain
Jeremy Kinsman , ancien ambassadeur du Canada auprès de l’UE
Président de la discussion , Frédéric Mérand, Université de Montréal
RÉSUMÉ DE LA DISCUSSION
Résumé de la conférence de Manfred Auster : « 40 ans et plus : le rôle de la délégation de l’UE au Canada »
Modérateur : Frédéric Mérand
Intervenants : Geoffrey Harris, Jeremy Kinsman
Le ministre-conseiller Auster a commencé son discours du midi devant les délégués de la Conférence biennale 2016 de l'ESCA-C en transmettant les salutations de Marie-Anne Coninsx, ambassadrice de l'Union européenne au Canada. Son discours a porté sur l'évolution des relations UE-Canada depuis la signature de l'accord-cadre initial en 1976. Il a commencé par une comparaison des climats politico-économiques canadien, européen et mondial de 2016 avec ceux de 1976 : les réalités de l'époque comprenaient la guerre froide et l'insécurité énergétique. Henry Kissinger était le secrétaire d'État du président Gerald Ford et l'UE comptait neuf membres. Aujourd'hui, l'UE compte vingt-huit membres ; les défis politiques là -bas et ailleurs comprennent la crise des migrants, la croissance économique toujours léthargique et la route de l'énergie. Dans ce contexte, le ministre-conseiller Auster a brossé un tableau saisissant de l'évolution graduelle des relations UE-Canada à travers les changements de leadership des deux côtés de l'Atlantique. Les commentaires du ministre-conseiller Auster ont été suivis d'une discussion animée. Le débat a été lancé par Frédéric Mérand, qui a demandé : « Voyez-vous des possibilités inexploitées de renforcer et d’enraciner le partenariat Canada-UE et d’en faire un partenariat plus complet et plus significatif ? » Le consensus des participants était que la voie à suivre à cet égard était de créer des liens plus informels et de tirer parti de la « symétrie des sentiments à l’égard du monde » que l’on trouve au Canada et dans l’UE : « quand vous avez un problème [...] vous appelez des gens non pas avec qui vous avez un partenariat stratégique, mais avec qui vous voulez parler. » La discussion a également porté sur la réponse de l’administration Obama à la menace du « Brexit » et sur l’investissement que les Canadiens devraient faire dans l’avenir des relations entre la Grande-Bretagne et l’UE. La séance s’est terminée par une période de questions ouvertes. Parmi d’autres sujets, les participants ont continué à débattre de l’avenir des relations Canada-UE et de leur relation avec la menace de sécession britannique. Les questions ont porté sur la nature des relations entre le Canada et la France et entre le Canada et le Royaume-Uni, sur le potentiel d’effets externes positifs potentiels du départ du Royaume-Uni et sur la menace que représente le Brexit pour l’équilibre des pouvoirs intrarégional. Malgré tout, la table ronde s’est terminée sur une note d’espoir, les panélistes – et le public – s’accordant à dire que le Brexit était un événement extrêmement improbable et que les meilleurs jours des relations entre le Canada et l’UE étaient encore à venir.